New York Manhattan Carnet de photos Accueil Pourquoi les New-Yorkaises vont draguer au supermarché ? J'ai une amie qui se remaquillait avant d'aller faire ses courses. » Sait-on jamais, si tu y vas après le travail, c'est l'heure à laquelle les célibataires y vont » . A New York, le supermarché bobo Whole Foods y a vu un filon. Mardi soir, celui de Houston Street, organisait sa première soirée pour célibataires. Pas de courses de caddies entre les rayons comme je l'avais imaginé. » Ici c'est mieux pour rencontrer des gens, c'est moins bruyant
que dans un bar » , C'est quand même pour des occasions comme ça qu'on a inventé l'alcool, mais la loi new-yorkaise interdisant de vendre des boissons alcoolisées dans les supermarchés, il n'y a là qu'un serveur qui fait goûter des mélanges à mojito et à cosmopolitan, dans lesquels il n'y aurait plus qu'à rajouter de l'alcool. Deux millions de New-Yorkaises célibataires Les participants arrivent par dizaines, ou plutôt les participantes. New York compte effectivement deux millions de femmes célibataires pour un million et demi d'hommes célibataires. Cela en fait, selon le démographe Andrew Beveridge, le plus grand supermarché à célibataires des Etats-Unis. Pourquoi autant de femmes célibataires ? Déjà parce
que les New Yorkaises n'ont pas le même profil que les femmes
qui vivent dans le reste des Etats-Unis, m'explique Andrew Beveridge.
A Manhattan, les deux tiers des femmes âgées de 25 à 64
ans ont fait quatre ans d'études supérieures Or les femmes diplômées sont statistiquement moins souvent
des femmes mariées. Sur le tableau, quelqu'un a écrit : » Où sont les mecs ? » Le sentiment d'abondance de rencontres que donne New York est donc
complètement trompeur, Ce soir-là, chez Whole Foods, le ratio n'est pas d'1,4 femme
par homme, mais plutôt de sept pour un. » » Mais bon, ici, dans le pire scénario, j'aurai fait
mes courses » , Pour les femmes comme pour les confitures, trop de choix tue le choix Dans ces conditions, les rares hommes présents devraient sortir
le caddie plein de conquêtes. Pas du tout. Tout cela m'a rappelé une phrase du comédien Jerry Seinfeld qui expliquait pourquoi il s'était marié si tard : » Le problème de New York, c'est que vous ne quittez jamais le magasin. » Cette idée est encore mieux développée dans un livre de psychologie publié récemment, » The Paradox of Choice : Why More is less » ( » le paradoxe du choix, pourquoi plus c'est moins » ). L'augmentation du nombre d'options est en fait un handicap.
deux exemples quand
le choix démotive . Autre expérience cette fois avec des étudiants à qui
on demandait de goûter des chocolats et de leur donner des notes.
En compensation, ils pouvaient, au choix, être payés
ou recevoir des chocolats. Autrement dit à New York, plus il y a de célibataires, plus il y a de célibataires. Avec 3 millions et demi de célibataires en liberté, cela fait beaucoup trop de pots de confiture, et au final, aucun ne sort du magasin. |
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